Pourquoi les prix des logements ont explosé au Luxembourg en un an
Les mesures fiscales mises en place par le gouvernement pour relancer le marché immobilier ont eu un impact significatif sur l’activité, mais avec un effet pervers sur les prix. Selon les derniers chiffres communiqués par le Statec et l’Observatoire de l’habitat, le nombre de transactions a « très fortement progressé » entre le deuxième trimestre 2024 et le deuxième trimestre 2025.
Ce regain d’activité est largement attribué à l’anticipation des acheteurs face à la fin du coup de pouce fiscal, fixée au 30 juin.
Le bond spectaculaire des transactions
Les chiffres confirment l’afflux massif d’acheteurs sur le marché :
- Maisons existantes : Les transactions ont presque doublé, enregistrant une hausse impressionnante de +93,7%.
- Appartements existants : L’augmentation atteint +72,9%.
- Appartements en construction (VEFA) : Le marché a connu une croissance encore plus forte de +126%.
L’effet boomerang sur les prix
L’augmentation soudaine de la demande a logiquement incité les vendeurs à revoir leurs prix à la hausse. L’augmentation globale des prix des logements atteint +4,5% sur un an. Cette moyenne cache des disparités notables :
- La hausse est la plus forte pour les maisons existantes : +7,1%.
- Les appartements en construction affichent une progression de +2,8%.
Le ministère du Logement reste prudent quant à la suite, anticipant un repli de l’activité pour le troisième trimestre, qui sera à surveiller de près.
Le mètre carré flambe dans la capitale
Sans surprise, la proximité de la capitale continue d’influencer massivement les coûts d’acquisition. Le prix au mètre carré d’un appartement en construction dépasse désormais :
- 12 000 euros à Luxembourg-Ville et Hesperange.
- 11 000 euros à Strassen et Bertrange.
- 10 000 euros à Mersch.
Concernant les maisons, le prix d’achat moyen s’établit à près de 1,3 million d’euros dans le canton de Luxembourg, contre 772 787 euros dans le Nord du pays.
Enfin, une note positive est observée sur le marché locatif, où les loyers des nouvelles locations ont enregistré une légère baisse de 2,2% sur un an.